Huellas pequeñitas en nieve de julio...

dimanche 2 novembre 2008

Quand je serai morte, je serai un chat

Et voilà, il pleut. La litanie des jours gris reprend sa mélodie.

On a rallumé le feu. Encore.

Cet après-midi, départ pour le Sud. J'aurais traversé la France entière en moins d'une semaine. Mais pas encore l'Espagne. Pas encore. Je bouillonne en mon fort intérieur. Marre d'attendre. Patienter c'est pas mon truc.

Luna est roulée en boule sur mon lit. Elle dort. Elle rêve.
Cette nuit elle est venue me réveiller. Comme ça, juste comme ça. Et je me frotte contre ta tête, et je te lèche un peu la joue, et je te miaule un peu dans le cou et te ronronne dans les oreilles. Elle a fini par se frayer un passage sous la couette, se roulant en boule tout contre moi et s'endormir. Ce matin, très tôt elle est partie pour réapparaître quelques minutes plus tard avec un petit miaulement "eh, tu viens ?". Bientôt elle croisera le passage d'une mouche, d'une feuille morte et elle oubliera jusqu'à mon existence...

Quand je serai trop vieille pour être encore, ou trop jeune même, quand on posera le point final à mon histoire, je crois bien que ce ne sera pas terminé. Parce que quand je serai morte je serai un chat. Un chat, un chat solitaire regardant passer les étoiles, vivant d'un chant de rossignol et d'un rayon de soleil, un chat sur un toit brûlant d'Italie, le chat d'une ruelle blanche de Segovia, celui d'un patio de Córdoba... un petit chat de gouttière avec des yeux verts...

...ou une Luna, un Gudu, une Léa, un Marû...
*

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oui sans doute mais en attendant il faut vivre avec exaltation cette vie d'humain avec des chats autour...

*pifarello* a dit…

tu seras un petit chat tout blanc avec de grands yeux bleus et tout doux...I love you