6h :le thé est chaud et brûle doigts , gosier et la veine de la table, sur laquelle , en équilibre , il est posé
7h : dans le jardin les pieds nus frôlent le gravier épointé et découvrent le grenu du frisson, c’est bon c’est extrêmement bon. Chaque fleur palpite de la renaissance.
9h, déjà… tout ce temps à errer dans le jour qui s’ensoleille.
10h c’est le temps des autres, du bonjour en cru, du journal qui tâche et qui écoeure d’odeurs d’encre et de mauvaises nouvelles mais enfin il contient le programme du ciné
12h après un tour dans la ville et des conversations croisées, entr’entendues ou entrevues avec des connaissances, la faim s’insinue
une pomme, une pêche aux velours à peler, la croûte d’une miche trop dure
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15h , le ruisseau est en réalité un torrent et la lutte contre son courant commence, jeu sans fin où on ne gagne jamais, eau gelée et brûlure des rayons , passage sans transition du bleu au jaune et ainsi de suite
jusque 18 h à regarder les gens (s’ils sont peu), à lire une merveille, à s’ébrouer d’onde transparente
19h deuxième faim, étanchée de choses fondantes et crémeuses, un yaourt au caffè , par exemple, puis une biscotte avec du fromage pour ne pas toujours manger comme une gamine pas sevrée
21 les autres, plein d’autres, les rires, les sorties ,le ciné en plein air et les chants dans les rues, les vraies conversations et les confidences…
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La nuit, dans son cœur le plus noir, un rendez-vous secret, chut… jusqu’au sifflet du roitelet au jour prochain….
[Flo]
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