Huellas pequeñitas en nieve de julio...

lundi 10 novembre 2008

Celui de Flo

5h30 : l’oiseau sonne, j’appuie sur l’estomac de mon oreiller un coude douloureux. Son « aïe » finit de m’ouvrir les yeux . les étoiles ont blêmi, elles savent la fin proche de leur pointillement

6h :le thé est chaud et brûle doigts , gosier et la veine de la table, sur laquelle , en équilibre , il est posé

7h : dans le jardin les pieds nus frôlent le gravier épointé et découvrent le grenu du frisson, c’est bon c’est extrêmement bon. Chaque fleur palpite de la renaissance.

9h, déjà… tout ce temps à errer dans le jour qui s’ensoleille.

10h c’est le temps des autres, du bonjour en cru, du journal qui tâche et qui écoeure d’odeurs d’encre et de mauvaises nouvelles mais enfin il contient le programme du ciné

12h après un tour dans la ville et des conversations croisées, entr’entendues ou entrevues avec des connaissances, la faim s’insinue

une pomme, une pêche aux velours à peler, la croûte d’une miche trop dure

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15h , le ruisseau est en réalité un torrent et la lutte contre son courant commence, jeu sans fin où on ne gagne jamais, eau gelée et brûlure des rayons , passage sans transition du bleu au jaune et ainsi de suite

jusque 18 h à regarder les gens (s’ils sont peu), à lire une merveille, à s’ébrouer d’onde transparente

19h deuxième faim, étanchée de choses fondantes et crémeuses, un yaourt au caffè , par exemple, puis une biscotte avec du fromage pour ne pas toujours manger comme une gamine pas sevrée

21 les autres, plein d’autres, les rires, les sorties ,le ciné en plein air et les chants dans les rues, les vraies conversations et les confidences…

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La nuit, dans son cœur le plus noir, un rendez-vous secret, chut… jusqu’au sifflet du roitelet au jour prochain….

[Flo]

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