Huellas pequeñitas en nieve de julio...

samedi 27 septembre 2008

Reprise de la danse

On me rend mes ailes aujourd'hui. Reprise des cours. Danzar danzar hasta la extenuación, c'est ce que dit la chanson non ? C'est ce que dit ma chanson en tout cas.
Toujours courir et puis danser. Danser toujours et n'être plus. Etre avec elle tout de même un peu et oublier quelques instants. Sortir de là comme transformée. Corps différent et modelé. Vêtements qui pour une fois ne sont pas trop grand qui évoluent avec toi pendant ces heures. Comme les pages du livre que tu tournes doucement au début et avec toujours plus de plaisir. Un plaisir qui vient de loin, de l'intérieur et que tu ne maîtrises plus vraiment. C'est lui qui te fait voler ; qui t'aide à voler, qui t'aide à aimer et oublier. C'est lui qui fait disparaître les visages tournés vers toi quand tu es sur la scène, les yeux qui scrutent ton corps, la difficulté des pas, la douleur dans les pieds d'abord puis dans les jambes, les bras, le dos... Les gouttes de sueur qui perlent sur ton front, qui viennent mouiller tes cheveux. Progressivement tout doucement. La même chaleur que celle des flammes, que celle du thé que tu sirotes lentement, que celle de Luna qui ronronne contre toi. La même fuite en avant aussi, le même échappatoire à tout, à l'extérieur, à ce qui est là et qui te blesse, à ces choses de la vie. Le même que les mots, les mots que tu écris, les mots que tu lis, ces mots que tu aimes tant. Le même que ces images, ces images dont tu te berces, ces images musicales, ces images de films dont tu ne sais plus te passer. Le même que ce petit monde qui t'aide à rester là. Ce faux petit monde peut-être mais qui a le mérite d'exister.

Dans quelques heures, reprise de la danse. Sourire. Plaisir de la revoir, Mél' mi bailarina preferida et de déjà sentir cette sensation tellement agréable me descendre dans le dos...
*

3 commentaires:

Anonyme a dit…

la danse est une cage où l'on apprend l'oiseau.. NOUGARO
c'est ce que tu décris...

María a dit…

Oui... Nougaro était certainement dans le vrai...

Anonyme a dit…

Danser, c'est une agitation qui s'empare du corps et met en espace une effervescence de l'être, vivante animalité qui supporte des paroles d'humanité.

Fantaisie, le "langage du corps" supposé met en actes nos mots inconscients et nos maux irreprésentables.

Rite social, divertissement, culte du "Beau", pour créer de la beauté entre soi et l'atroce.

Cri sans fin du "Butho", douleur d'un peuple martyr du souverain "bien" dans sa lutte contre le "mal".

Art de tous les maux qui ne peuvent se dire, la danse est l'art premier, elle se suffit à elle même et féconde tous les autres.
lu sur un blog de photographe, barak, je crois