Huellas pequeñitas en nieve de julio...

lundi 1 décembre 2008

Lettre ouverte à Léa [réponse]

Léa,

J'ai surpris ton courrier au détour d'une page. C'est sympa. Je confie cette réponse à María. J'espère qu'elle n'oubliera pas d'y donner suite.

Comme d'habitude. C'est le soir. Elle est restée deux jours et demain je sais qu'elle va repartir. La pièce est sans dessus dessous. La « valise » trône au milieu de la pièce, grande ouverte, béante. Et c'est la même java que d'habitude. J'essaie de trouver un coin tranquille pour dormir pendant qu'elle cherche je-ne-sais-quoi (et elle donc...), qu'elle remue, qu'elle tourne, qu'elle vire. Elle pose quelques pulls dans le ventre de cette bestiole et retourne à son remue-ménage. Et puis au bout d'un moment, plus de bruit, elle a trouvé un livre. Assise à même le sol contre cette chose à faire du chaud, un radiateur qu'elle appelle ça. Alors je peux enfin me coucher sur ces grands bouts de laine douce et m'endormir. Délicieux. Mais le truc, c'est que ça dure jamais ce silence. Tout à coup, elle se souvient qu'elle cherchait quelque chose, qu'elle remplissait cette « valise » et elle recommence. Directement, je me fais virer de là. C'est toujours pareil, c'est toujours quand ENFIN on commence à avoir un peu de tranquillité (je crois qu'elle connait pas ça, la tranquillité...) et qu'on est juste endormi que c'est fini. Je me sens soulevée doucement, certes, mais quand même et hop, posée sur le lit... Non non nooon ! J'étais bien là ! Alors je fais un peu la tête... Et ça repart, vas-y que j'ouvre les tiroirs, que j'en sors jupes, collants -restons vigilante, au cas où je pouvais lui en piquer un...- et pantalons. Et maintenant l'étagère à « livres ». Et j'en sors un, et je le remets, un autre... tiens, j'oublie que je faisais autre chose, lis quelque page et finalement me ressouviens... et c'est reparti, encore une fois.

Quand même, elle arrête de s'agiter au bout d'un moment. Elle se met au lit avec un livre -celui du moment : le Cœur cousu (mais quelle idée... comment un cœur peut-il être cousu ?! Bref... les Hommes)- et elle ne bouge plus trop. Au bout d'un moment, elle éteint la lumière et ça recommence. Et je rallume la lumière, et je me lève, et je m'assieds contre le « radiateur », et je vais vérifier je ne sais quoi dans la « valise »... et après, ça finit toujours de la même manière. Assise en tailleur sur le lit. Elle me regarde. Je fais semblant de dormir... et quand j'ai le malheur d'ouvrir un œil pour connaître la cause de ce brusque silence -à chaque fois je me fais avoir- je me retrouve dans ses bras, serrée très fort Lunita Lunita... et voilà. Je dormais... Alors pour bien lui montrer que je suis pas contente, je pars me coucher sur le petit fauteuil rose à côté. Elle finit par éteindre la lumière... et moi, pour bien lui montrer que je lui en veux pas tant que ça, je me fraie un passage parmi les draps et viens me blottir contre elle. Elle me caresse doucement. Je sens bien qu'elle est contente... alors je suis un peu fière de moi. Elle rentrera pas avant des heures et des heures alors quand même...

Hier je me suis fait gronder parce que j'essayais d'attraper cette petite bête blanche qui bouge toute seule sur « l'écran »... un jour je l'aurai !!! En attendant, je vois pas où est le mal... Mystère.

Trois canapés pour toi toute seule ?! Super ! Moi, mon préféré, c'est celui qui est devant les lumières orangées qui dansent , toutes chaudes toutes douces. Je crois que c'est aussi celui de María. Et elle a bien raison. C'est le meilleur. Mais là non plus, on peut jamais être tranquille, y a toujours quelqu'un pour venir me déranger.

Pensées félines à toi (tu as bien raison, ils ne peuvent pas comprendre)

Hasta lueguito (à la côtoyer, j'apprends j'apprends... pas le choix)

Luna

*



1 commentaire:

Anonyme a dit…

transmis à qui de droit, qui dort en rond;.. ron ron