Huellas pequeñitas en nieve de julio...

jeudi 11 décembre 2008

L'espoir du printemps





Au-dessus de moi, un grenadier laissait pendre les boutons de ses fleurs, clos et côtelés comme de petits poings fermés qui contiendraient tout l'espoir du printemps. Il y avait du romarin derrière moi et j'en percevais seulement le parfum d'alcool. Des collines s'encadraient entre les arbres et, plus loin encore, un liseré de mer au-dessus duquel le ciel, comme une voile en panne, reposait de toute sa tendresse.


Noces, Albert Camus
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