Il arrive qu'on interrompe une promenade, oubliant même ce vers quoi l'on marchait, pour s'arrêter sur le bord de la route et se laisser absorber totalement par un détail. Un grain du paysage. Une tache sur la page. Un rien accroche notre regard et nous disperse soudain aux quatre vents, nous brise avant de nous reconstruire peu à peu. Alors la promenade se poursuit, le temps reprend son cours. Mais quelque chose est arrivé. Un papillon nous ébranle, nous fait chanceler, puis il repart. Peut-être emporte-t-il dans son vol son infime partie de nous, notre long regard posé sur ses ailes déployée.
Carole Martinez, Le Cœur cousu [sonrisa]
1 commentaire:
ha oui... je souris vraiment...
journée entre le poêle brûlant et le grand vent, paysage géant, pas fait de photo, trop dangereux les embruns et les pluies drues pour mon ami...
merci merci
tu l'as enfin eu alors, tu aimes???
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