Huellas pequeñitas en nieve de julio...

dimanche 16 novembre 2008

Para Flo

Dérives, infinies dérives : ces promenades. Ces lectures. Ces lettres. Le travail. Une absence.

Je n'écris pas pour maintenir ni pour sauver l'heure qui passe. Je vous écris son passage en moi et ces éclats de toute beauté qui m'en restent, ces brins d'éternité dedans la mort effondrée, entre les pierres et la fatigue.

J'écoute des musiques. Beaucoup de musiques. Mozart. Schubert. Le chat-Mozart : il se déplace sans heurts, par glissements, par frôlements, sans froisser les feuillages de l'air, sans renverser le moindre silence. Il tourne doucement autour d'un oiseau-lumière, sans jamais le quitter des yeux, sans jamais conclure le jeu par une prise, par un rapt.

Tout est donné, offert. Chaque degré de l'abîme est compté. Pure contemplation, pure douleur.

Je regarde le beau temps par le fenêtre. Cette candeur du soleil.

Je pense à vous, dont je ne sais rien.


Souveraineté du vide, Christian Bobin
*

2 commentaires:

Anonyme a dit…

merci.glypi

Anonyme a dit…

heu glypi, c'était le code à taper, pour que ça s'affiche, je suis morte de rire, quelle cruche je fais...