
"Ceux d'entre vous qui ont connu notre père se souviendront de ses bons petits plats toujours trop copieux, de son langage disons très fleuri, de son goût immodéré pour les paires de chaussettes ou de sa passion bruyante pour Jean-Sébastien Bach.
Ceux d'entre vous qui ont connu notre père se souviendront du grand-père qu'il était, débordant d'amour et de bonbons, trouvant toujours de bonnes excuses aux petits chéris qui remplissaient son magnétoscope de confiture ou bien qui regardaient avec lui des films de guerre jusqu'à fort tard dans la nuit.
Marie, Thomas Titi, Camille Mamillou et Julia, vous savez tous combien ses quatre petits-enfants ont fait son immense bonheur et réciproquement d'ailleurs. Il maniait le biberon, la couche et la sucette avec plus de talent que dis-je, d'amour que la plus expérimentée des puéricultrices.
Anpère ou Poupa comme ils disaient tout petits, Grand-Père ou Abuela comme ils disaient plus grands, était imbattable en matière de dessins animés.
Ceux d'entre vous qui ont connu notre père savent combien l'Espagne était importante pour lui, patrie du coeur, soleil de l'âme : Cambrils était son port d'attache, la mer son plaisir et cette langue qu'il maîtrisait si bien sa fierté.
Enfin, ceux d'entre vous qui ont connu notre père savent combien il aimait notre mère. Point de mot pour parler de cet amour-là, il ne nous appartient pas, il n'appartient qu'à eux deux.
Papa disait souvent à l'occasion d'un cadeau coûteux ou d'un repas qui mettait à mal sa carte bleue, "Ce n'est pas quand j'aurai un petit jardin sur le ventre que je pourra vous gâter"... Et bien c'est arrivé. Papa, que ce jardin te soit doux, léger et fleuri... Il nous plaît de t'y voir avec Maman, de t'imaginer lui tenant la main, te retourner une dernière fois et nous dire : "A bientôt les Pilos"."
C'est drôle ce qu'on peut trouver, au détour d'un voyage, coincé, oublié, entre deux pages d'un livre... Campos de Castilla, A. Machado. Il aurait aimé ça.
*
Ceux d'entre vous qui ont connu notre père se souviendront du grand-père qu'il était, débordant d'amour et de bonbons, trouvant toujours de bonnes excuses aux petits chéris qui remplissaient son magnétoscope de confiture ou bien qui regardaient avec lui des films de guerre jusqu'à fort tard dans la nuit.
Marie, Thomas Titi, Camille Mamillou et Julia, vous savez tous combien ses quatre petits-enfants ont fait son immense bonheur et réciproquement d'ailleurs. Il maniait le biberon, la couche et la sucette avec plus de talent que dis-je, d'amour que la plus expérimentée des puéricultrices.
Anpère ou Poupa comme ils disaient tout petits, Grand-Père ou Abuela comme ils disaient plus grands, était imbattable en matière de dessins animés.
Ceux d'entre vous qui ont connu notre père savent combien l'Espagne était importante pour lui, patrie du coeur, soleil de l'âme : Cambrils était son port d'attache, la mer son plaisir et cette langue qu'il maîtrisait si bien sa fierté.
Enfin, ceux d'entre vous qui ont connu notre père savent combien il aimait notre mère. Point de mot pour parler de cet amour-là, il ne nous appartient pas, il n'appartient qu'à eux deux.
Papa disait souvent à l'occasion d'un cadeau coûteux ou d'un repas qui mettait à mal sa carte bleue, "Ce n'est pas quand j'aurai un petit jardin sur le ventre que je pourra vous gâter"... Et bien c'est arrivé. Papa, que ce jardin te soit doux, léger et fleuri... Il nous plaît de t'y voir avec Maman, de t'imaginer lui tenant la main, te retourner une dernière fois et nous dire : "A bientôt les Pilos"."
C'est drôle ce qu'on peut trouver, au détour d'un voyage, coincé, oublié, entre deux pages d'un livre... Campos de Castilla, A. Machado. Il aurait aimé ça.
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